Janvier 1991
L'éphéméride | tout sur Janvier et 1992.
- Opération militaire soviétique contre les républiques baltes indépendantistes.
Mardi 1<sup class'exposant'>er janvier 1991 == - France : Lors de la cérémonie des voeux à l'Élysée, le président François Mitterrand déclare « Jusqu'à cette année, nous avions l'ordre. deux superpuissances, et l'équilibre de la terreur. Maintenant, nous avons le désordre. Hier c'était rassurant; aujourd'hui, c'est rafraîchissant. »
- Guerre du Golfe : Le président George Bush, demande au Congrès américain d'approuver l'usage de la force contre l'Irak, conformément à la résolution des Nations unies. Le Congrès vote à une majorité de 250 voix contre 183 à la Chambre des représentants et de 52 voix contre 47 et une abstention au Sénat.
- États-Unis : Dans un interview donné au New York Times, l'ancien président Richard Nixon déclare : « Nous ne sommes pas sûrs, comme beaucoup le croient ou l'affirment que nous sommes entrés dans une nouvelle ère d'après-guerre froide », estimant qu'avec le président Mikhaïl Gorbatchev, le temps est peut-être compté.
- France : Décès du commandant Georges Croisile, premier pacha du bateau France
- Guerre du Golfe : Rencontre à l'hôtel intercontinental de Genève entre James Baker et le ministre irakien Tarek Aziz. Celui-ci refuse de prendre une lettre personnelle du président George Bush pour Saddam Hussein, dans laquelle il écrit « vous ne vous rendez pas compte à quel point l'Irak est isolé () Si vous ne vous retirez pas du Koweït et sans conditions vous perdrez bien plus que le Koweït » le ministre irakien la jugeant trop menaçante et trop impolie
- Guerre du Golfe : Selon un sondage, 47% des américains étaient favorables à la guerre et 46% s'y opposaient, alors qu'en août 1990, juste après l'invasion du Koweït, ils étaient 73% prêts à la guerre.
- Guerre du Golfe : Perez de Cuellar tente une ultime démarche pour éviter la guerre en se rendant à Bagdad. Il propose l'envoi de casques bleus au Koweït et la convocation à terme d'une conférence internationale, mais il se heurte à l'intransigeance de Saddam Hussein.
- Guerre du Golfe :
- Perez de Cuellar de retour d'Irak, de passage à Paris, déclare : « Si vous croyez en Dieu, je vous demande de prier. Il y a toujours une chance de paix, mais malheureusement il y a toujours un risque de guerre. »
- De son côté Saddam Hussein déclare : « La voie pour la restauration de la sécurité et de la stabilité dans la région passe par la restitution de la Palestine et la restauration des droits arabes spoliés. »
- Lituanie : Des parachustistes de l'armée rouge ouvrent le feu sur la foule. Cette intervention marque la reprise en main par les conservateurs du KGB et même du Kremlin, dans le but de mettre un terme à la « Perestroïka ». Le président George Bush proteste et décide de reporter sine die le sommet prévu du 9 au 11 février.
- Guerre du Golfe :
- Le Parlement irakien approuve la position de Saddam Hussein, excluant toute concession sur le Koweït et annonçant : « C'est un affrontement historique. L'Irak inébranlable, a résolu de combattre. », transformant ainsi le conflit en « guerre sainte » comme le proclame le Raïs devant la Conférence islamique internationale : « C'est une épreuve de force entre les infidèles et les croyants. Nous luttons pour la dignité. Notre paradis est celui qui est promis aux croyants (...) « le paradis est à l'ombre du sabre », dit le Coran. »
- La Conférence islamique internationale décide d'appeler les populations musulmanes du monde entier à soutenir l'Irak, en rappelant que « le djihad est une obligation pour tous les musulmans en cas d'agression contre l'Irak », et en citant cette parole du prophète « Tu dois participer au djihad avec chaque émir, qu'il soit juste ou mauvais, et même s'il commet des péchés capitaux. »
- L'opinion musulmane est en effervescence et s'exprime par des manifestations, des saccages et des attentas contre les intérêts des pays occidentaux (États-Unis, France et Grande-Bretagne) engagés dans l'opération « Bouclier du désert ».
- Saddam Hussein ordonne d'inscrire sur le drapeau iranien « Allah akbar » (Dieu est le plus grand).
- Guerre du Golfe :
- À minuit tombe l'ultimatum posé à l'Irak par la résolution 678 votée le 29 novembre dernier par le Conseil de sécurité de l'ONU. Les membres des Nations unies sont maintenant habilités à contraindre par la force les troupes irakiennes à évacuer le Koweït occupé.
- À 1 heure du matin, la France dépose un ultime plan de paix devant le Conseil de sécurité de l'ONU, reprenant en six points la trame du discours que le président français François Mitterrand avait fait devant l'Assemblée générale des Nations unies, le 24 septembre dernier. Les responsables américains le renvoient à plus tard sans discussion.
- À Moscou, le conseiller spécial pour le Proche-Orient de Mikhaïl Gorbatchev, Evgueni Primakov estime que : « Si Saddam est sûr qu'il n'a le choix qu'entre mourir et se mettre à genoux pour mourir plus tard, il préfèrera la guerre, où tout le monde perdra. »
- Guerre du Golfe : Dix-neuf heures après la fin de l'ultimatum posé à l'Irak, l'opération Tempête du désert débute. Il s'agit de la plus puissante opération interalliée depuis 1945 : un millier d'avions, des dizaines de milliers de tonnes d'explosifs et des milliards de dollars de matériels électroniques vont être utilisés contre l'Irak.
- Guerre du Golfe : Opération Tempête du désert : intervention militaire alliée contre l'Irak (jusqu'au 28 fév) au Koweit.
- Guerre du Golfe :
- Alors qu'ils promettaient, au vu des manifestations d'avant le 15 janvier, d'être un million de personnes devant la Maison Blanche, les pacifistes américains, regroupant des groupes religieux catholiques et protestants, des syndicats, Greenpeace, des anciens combattants, des écologistes, des associations d'homosexuels, des féministes et des partisans de la lutte contre le sida, ne réussissent à réunir que quelques centaines de personnes.
- Selon un sondage, 80% des américains témoignent de leur fidélité à leur président.
- France : Démission du ministre français de la défense Jean-Pierre Chevènement, remplacé par Pierre Joxe. Le président François Mitterrand confie à son ministre démissionnaire : « On ne peut pas toujours se tourner vers les Américains quand cela va mal pour nous. Il faut aussi savoir être solidaires d'eux. Les Anglais sont dans le Golfe, nous aussi. »
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